energy.wikisort.org - Centrale_électrique

Search / Calendar

La centrale nucléaire de Chooz[4] est située sur la commune de Chooz dans la pointe de Givet, à proximité de la frontière entre la Belgique et la France. En 2016, la centrale produit 20 milliards de kWh par an, soit 5 % de la production annuelle française[5], et emploie en temps normal 765 agents EDF ainsi que 200 prestataires permanents[5]. Lors de pics de maintenance et/ou de modifications de l'installation, les effectifs peuvent s'élever à 2 300 personnes[5].

Centrale nucléaire de Chooz
Centrale nucléaire de Chooz
Administration
Pays
France
Région
Grand Est
Département
Ardennes
Commune
Coordonnées
50° 05′ 24″ N, 4° 47′ 26″ E
Opérateur
Électricité de France
Construction
1960 (Chooz A)
1984 (Chooz B)
Mise en service
(Chooz A)
(Chooz B)
Mise à l’arrêt définitif
(Chooz A)
Statut
en service (réacteurs B1 et B2)
Réacteurs
Fournisseurs
Framatome (ex-Areva), GEAST (Alstom jusqu'en 2014)
Type
REP
Réacteurs actifs
2 × 1 500 MW
Puissance nominale
3 000 MW
Production d’électricité
Production annuelle
17,89 TWh (2019)[1],[2]
Facteur de charge
68,1 % (en 2019)
76,8 % (jusqu'en 2019)[3]
Production moyenne
19,71 TWh (2015 à 2019)
Production totale
417,82 TWh (fin 2019)

Source froide
Meuse
Site web

Elle occupe une superficie de deux cents hectares, situés en bord de Meuse entre Charleville-Mézières (55 km en amont) et Dinant (25 km en aval) en Belgique, et à 210 km au nord-est de Paris. Elle contribue à la fiscalité locale à hauteur de soixante quinze millions d'euros, dont neuf millions pour la taxe foncière.

Le site nucléaire de Chooz se répartit en deux centrales : Chooz A et Chooz B, comportant au total trois réacteurs nucléaires. Le réacteur de Chooz A, situé sous terre, est le premier de type réacteur à eau pressurisée (REP) à avoir été mis en service en France, et également le premier à être en cours de déconstruction. Claude Parent a été un des architectes de Chooz B[6].


Historique



Chooz A


La conception du premier réacteur à eau pressurisée de Chooz provient d'une licence américaine de la société Westinghouse, cédée à la Franco-Américaine de Constructions Atomiques (Framatome) en février 1959[7]. Basé sur le modèle du réacteur de la centrale nucléaire de Yankee Rowe, Chooz A est un REP à quatre boucles avec une puissance et une pression primaire plus élevées que celles de Yankee Rowe[8].

Le premier réacteur de Chooz est un projet franco-belge, tant pour sa construction que pour son exploitation[9]. En 1960, dans le prolongement du traité Euratom, une société est constituée entre EDF et un groupement de compagnies d'électricité belge[10], la société d'énergie nucléaire franco-belge des Ardennes (SENA)[11], pour mener à bien ce projet, dans une boucle de la vallée de la Meuse[12].

La centrale de Chooz A démarre en avril 1967 [13], et reste en activité de 1967 à 1991[14]. Elle comporte un réacteur, situé à 150 mètres sous terre, qui fut le premier de type réacteur à eau pressurisée (REP) à avoir été mis en service en France après le prototype à terre du premier sous-marin nucléaire français Le Redoutable (S611). La cuve du réacteur et ses quatre générateurs de vapeur se trouvent dans un premier souterrain, tandis qu'un autre souterrain abrite la piscine de désactivation et les circuits de secours[15].

Lors de la construction de Chooz A en 1962, EDF a utilisé pour la première fois une licence de fabrication de réacteurs à eau pressurisée acquise par Framatome en 1959 auprès de l’industriel américain Westinghouse Electric. De ce fait, Chooz A, d'une puissance de 305 MW[14], est une copie - 4 à 5 fois plus puissante — du réacteur américain de Shippingport[16].

Après la fermeture en 1991 de cette centrale qui était vieillissante et n'était plus rentable, EDF a d’abord préféré attendre que la radioactivité dans les lieux diminue avant de procéder au démantèlement. Puis en 2001, elle s'est décidée à lancer ce démantèlement, avant de perdre « la mémoire de l'installation », selon Thierry Charles, directeur adjoint à l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), mais également pour « ne pas léguer le problème aux générations futures »[17] et acquérir les compétences et l'expérience sur ce type d'opérations qui représentent désormais un marché de prestation important, «un vrai business au niveau mondial»[18],[15],[19]. En juillet 2020, après la mise à l’arrêt de ceux de Fessenheim, 56 réacteurs nucléaires sont en fonctionnement en France. En mai 2020, l’AIEA dénombre 298 réacteurs de ce type (classification "PWR" AIEA) sur un total de 441 réacteurs nucléaires opérationnels[18],[20].

En avril 2010, le démantèlement du circuit primaire principal de Chooz A a été attribué par EDF à Onet technologies et le démantèlement de la cuve du réacteur au groupement Westinghouse-Nuvia, pour un montant resté confidentiel[21].

Depuis 2010, une centaine de personnes s'attellent à cette tâche : les quatre-vingts opérateurs d'Onet technologies et de ses sous-traitants, Areva et Mammoet entre autres, encadrés par une vingtaine d'agents EDF, démantèlent le circuit primaire du réacteur ainsi que la caverne HK (bâtiment piscine et ses auxiliaires). Début 2012, trois générateurs de vapeurs sur quatre ont été déposés[15]. En mars 2017, le démantèlement de la cuve du réacteur est entamé, dernière étape de la déconstruction de la centrale[22],[23]. La phase de démantèlement de la partie nucléaire devrait s'achever vers 2025[24]. Si cette phase dure aussi longtemps, c'est qu'elle n'a pas été prise en compte dans la conception et la construction initiale[18]. Un rapport de la Cour des Comptes de 2012 s'inquiète de l'évolution des coûts de la filière électro-nucléaire due à la complexité des démantèlements[25].

Une autre difficulté est le devenir des déchets radioactifs. Les 10 300 tonnes de déchets radioactifs à vie courte devraient rejoindre les centres de stockage de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs à Morvilliers et Soulaines-Dhuys, dans l'Aube. Par contre, les 30 tonnes de déchets radioactifs à vie longue, issues de la cuve et du circuit primaire, sont destinées au lieu d'entreposage Iceda, sur le site de la centrale nucléaire de Bugey, dans l'Ain (nb: le chantier a été arrêté de 2012 à 2015, à la suite de l’annulation du permis de construire d’Iceda)[18],[26].


Chooz B


Vue du site Chooz B
Vue du site Chooz B

La centrale Chooz B est un projet français et non plus franco-belge. Elle donne lieu pour autant à une coopération entre les deux pays, du fait de la proximité du site et de la frontière : réunions intergouvernementales en 1979 et 1980, échanges de documentation et d'informations, entretiens entre experts, étude d'impact en partie conjointe, dépôt d'observations par les citoyens belges sur les registres d'enquête publique, coopération sur les dispositifs de sécurité. La France a également assuré la Belgique d'une compensation des prélèvements d'eau en Meuse en période d'étiage. Et cette deuxième tranche a provoqué des contestations des deux côtés de la frontière[9].

Cette centrale Chooz B comporte deux réacteurs d'une puissance nominale de 1 450 MW chacun, de type réacteur à eau pressurisée et de conception 100 % française. Ce sont les deux premières unités du nouveau palier de puissance appelé « palier N4 », précurseur du projet de réacteur pressurisé européen (EPR).

Entre 1980 et 1982 une opposition vive se développe contre le projet. La répression du mouvement par les forces de l'ordre est violente, allant jusqu'au bouclage militaire de La Pointe. Les ouvriers de Vireux, dont le site sidérurgique vieux de 2 siècles installé sur 56 ha a cessé toutes ses activités en 1984, ont pris une part importante au mouvement antinucléaire contre la centrale de Chooz-B[28]. Le gouvernement à majorité socialiste de Pierre Mauroy, mis en place par le président François Mitterrand nouvellement élu, confirme la réalisation.

La construction des réacteurs de Chooz B a duré environ 12 ans; avant l’EPR de Flamanville 3 c’était le chantier le plus long de tous les réacteurs nucléaires français.

À la suite de la détection de problèmes de corrosion sous contrainte dans la tuyauterie du circuit de sécurité (les mêmes types de défauts qu'à la Centrale nucléaire de Civaux), le réacteur n°2 est mis à l'arrêt depuis le 16 décembre 2021, arrêt prolongé au moins jusqu'en avril 2022[29].


Site global


Chooz était un des sites possibles d'implantation du deuxième ou du troisième réacteur EPR français[30],[31]. Ces réacteurs EPR, après la réalisation pilote sur la centrale nucléaire de Flamanville, devaient marquer le lancement d'une nouvelle génération de centrale nucléaire, succédant aux 58 réacteurs français REP mis en service entre 1977 et 1999. EDF était l'architecte et l'ensemblier des réacteurs français REP, associé à Framatome pour leur conception. L'European Pressurized Water Reactor (EPR) associe EDF, Framatome mais aussi Siemens (présent à l'époque dans le capital d'Areva) et les électriciens allemands dans un projet franco-allemand[32]. Le nouveau groupe GDF Suez veut également être partie prenante de cette nouvelle filière[33]. La centrale nucléaire de Penly est finalement retenue puis le projet est abandonné[32].

Fin 2016, alors que la centrale nucléaire fête ses 20 ans, EDF investit 2 milliards d'euros pour la réalisation d'aménagement devant permettre de prolonger la durée de vie de la centrale à 60 ans[5]. 34 millions d'euros sont alloués pour les travaux tertiaires comme la peinture ou encore la construction de bâtiments ; 700 millions sont alloués aux travaux de sûreté ; 35 millions sont alloués aux opérations de maintenance ; 1,4 milliard est prévu dans le cadre du Grand Carénage prévu de 2018 à 2020[5].

En 2020, le faible débit de la Meuse a conduit EDF à arrêter la production des deux réacteurs pendant plus d'un mois entre le 24 août et début octobre[34]. Le débit de la Meuse varie avec la hausse des températures et les changements climatiques[35], et la France s'est engagée auprès de la Belgique à respecter un débit minimal pour la Meuse (20 m3/s), bien supérieur à celui qui serait nécessaire pour le bon fonctionnement et la sûreté de la seule centrale thermique, car les installations de production d'eau potable situées en aval de la centrale ont elles aussi besoin d'un débit minimal pour fonctionner normalement[36].


Caractéristiques des réacteurs


Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur en service sont les suivantes :

Nom du réacteurModèleCapacité [MW]ExploitantConstructeurDébut constr.Raccord. au réseauMise en service comm.
Thermique (MWt)brute (MWe)Nette (MWe)
Chooz-B-1[1] N4 REP 1450427015601500EDFFramatomejanvier 1984août 1996mai 2000
Chooz-B-2[2] N4 REP 1450427015601500EDFFramatomedécembre 1985avril 1997septembre 2000

Incidents


Principaux incidents :

AnnéeCentraleClassement échelle INESDétails
1967Chooz A?Avant même que cette tranche soit couplée au réseau, un incendie s'est déclenché[9]
1968Chooz A?À la suite d'un blocage d'une barre de contrôle, des techniciens se sont rendu compte que des vis de pièces mécaniques internes à la cuve du réacteur avaient cédé, sans pour autant que l'intégrité de la cuve elle-même ait été remise en question[37],[9].
2004Chooz B1Trois anomalies classées au niveau 1 sur l'échelle INES sont survenues.[réf. nécessaire]
2006Chooz B?En novembre s'est produit un rejet de gaz radioactifs supérieur aux limites définies dans les arrêtés de rejets, lors de travaux de maintenance. La limite spontanée a été dépassée de 10 % pendant une minute. Cela représente un dix-millième de ce qui est autorisé sur l'année.[réf. nécessaire]
2018 Chooz B N/A Le 2 février 2018 à 10h30, l'accès à la centrale est bloqué à la suite de la découverte, à bord d'un camion, de traces de solvants contenant des éléments chimiques habituellement détectés dans les contrôles anti-explosifs. La menace est prise très au sérieux et le chauffeur du camion est arrêté. L'accès est débloqué à 12h55, lorsque les démineurs confirment l'absence de risque pour l'installation et le personnel. [38]

L'ASN a recensé de nombreux autres incidents mineurs[39] et estime en septembre 2007 que « le nombre important d'événements significatifs justifie également des efforts à consentir pour une meilleure culture de sûreté », et constate « un manque chronique de rigueur dans l'exploitation de la centrale »[40].

À la suite des tests de résistance européens menés après l'accident de Fukushima, « les procédures prévues en cas d'accident sont jugées insuffisantes » et « les équipements de secours, comme les groupes électrogènes, ne sont pas assez protégés contre les éléments en cas de catastrophe naturelle en France. »[41].

Du 13 au 26 avril 2009, une dizaine de citoyens ont marché de Bure (dans la Meuse) à Chooz, à l’initiative des associations Sortir du nucléaire 08 et CDR 55, pour informer le public sur les dangers de l’énergie nucléaire et sur les alternatives, ainsi que dénoncer les projets de "poubelle radioactive" à Bure[42].

L'ASN publie en 2018, avec plusieurs années de retard, un « avis d'incident » détecté dès 2015 et 2016 concernant les centrales de Chooz et de Civaux; une fois les réparations effectuées[43].

En novembre 2019 a lieu la fuite d'une vingtaine de mètres cubes d'acide chlorhydrique dans la partie non nucléaire du site[44].


Laboratoire d'étude du neutrino


Le CEA et le CNRS ont établi un laboratoire international souterrain, nommé Double Chooz, destiné à étudier les 'oscillations' du neutrino[45]. Les centrales nucléaires constituent en effet une source importante de neutrinos électroniques, dont le niveau d'énergie, étant distinct de ceux du rayonnement solaire, facilite l'analyse spécifique. Le projet Double Chooz est une collaboration internationale entre le Brésil, la France, l'Allemagne, l'Espagne, le Japon, le Royaume-Uni, les États-Unis, et la Russie[46]. L'expérience conduit fin 2011 à la constatation d'une disparition effective de neutrinos électroniques imputables à ce phénomène dit d'oscillation des neutrinos[47].


Notes et références


  1. (en) « IAEA - Power Reactor Information System », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  2. (en) « IAEA - Power Reactor Information System », sur pris.iaea.org (consulté le ).
  3. moyennes des valeurs sur PRIS AIEA pour chaque réacteur du site
  4. Chooz se prononce "chô".
  5. « EDF dépense 2 milliards d'euros pour la centrale nucléaire de Chooz », sur L'Usine Nouvelle, (consulté le )
  6. « Claude Parent, centrale nucléaire, Chooz, 1982-1992 », sur frac-centre.fr (consulté le )
  7. Christian Bataille et Robert Galley, « Rapport sur l'aval du cycle nucléaire », sur http://www.assemblee-nationale.fr/, (consulté le )
  8. Physique, fonctionnement et sûreté des REP - Collection Génie Atomique, Hubert Grard
  9. Le Monde (Correspondance) 1980.
  10. « Centrale de Chooz A », sur EDF
  11. « CEEA Conseil: Décision relative à la constitution de l'entreprise commune « Société d'énergie nucléaire franco-belge des Ardennes » », sur Office des publications de l'Union européenne, .
  12. Hug 2009, p. 12.
  13. Le Monde 1967.
  14. Duplat 1989.
  15. Garric 2012.
  16. Augereau 1992.
  17. "Chooz : silence, on démantèle !" par Corinne Scemama - L’Express - 17 février 2012
  18. Siméon 2014.
  19. A Chooz, dans les Ardennes, EDF s'entraîne au démantèlement du nucléaire - France Inter - 22 mai 2017
  20. base de données PRIS de l’AIEA - consultée le 04 mai 2020
  21. Laramée de Tannenberg 2010.
  22. « De Chooz à Superphénix, les grands chantiers du démantèlement nucléaire », sur Le Monde.fr (consulté le )
  23. « Etape historique pour le démantèlement de Chooz A ! », EDF France, (lire en ligne, consulté le )
  24. Lavis 2009.
  25. Rapport de la Cour des Comptes 2012 sur les coûts de la filière électro-nucléaire.
  26. « ICEDA : reprise des travaux », sur edf.fr,
  27. Site www.asn.fr de l'ASN - Centrale nucléaire de Chooz B
  28. Site www.filfil.fr - L'Explosion, film de Jérôme Champion
  29. « Nucléaire : EDF prolonge l'arrêt du réacteur n° 2 de la centrale de Chooz », sur lesechos.fr,
  30. Le Figaro 2009.
  31. Gateaud 2009.
  32. Bezat 2011.
  33. Reuters 2009.
  34. « Redémarrage de l’unité de production n°2 de la centrale de Chooz », sur EDF France, (consulté le )
  35. Nabil Wakim, « Nucléaire : la centrale de Chooz mise à l’arrêt à cause de la chaleur », Le Monde, (lire en ligne)
  36. « Décret no 98-1004 du 30 octobre 1998 portant publication de l'accord entre le Gouvernement de la République française et le Gouvernement du Royaume de Belgique sur la centrale électronucléaire de Chooz et les échanges d'informations en cas d'incident ou d'accident (ensemble un échange de lettres), signé à Bruxelles le 8 septembre 1998 », sur Légifrance, (consulté le )
  37. Durand-Souffland 1980.
  38. « Ardennes. La centrale nucléaire de Chooz bloquée pendant deux heures et demie », France 3 Champagne-Ardenne, (lire en ligne, consulté le )
  39. Avis d'incident des installations nucléaires
  40. Le Monde avec AFP 2007.
  41. Ricard 2012.
  42. « Pendant la marche, Borloo réfléchit », sur Républicain Lorrain, (consulté le )
  43. Hervé Liffran, « Le gendarme de l'atome a perdu sa langue », Le Canard enchaîné, , p. 4
  44. Jean-Godefroy Varoquaux, « Fuite d’acide chlorhydrique à la centrale nucléaire de Chooz », sur lardennais.fr, (consulté le ).
  45. Site irfu.cea.fr
  46. Site doublechooz.in2p3.fr
  47. Site www.doublechooz.org

Voir aussi



Bibliographie



Articles de presse



Sources sur le web



Filmographie



Articles connexes



Liens externes




На других языках


[de] Kernkraftwerk Chooz

Das Kernkraftwerk Chooz liegt in Frankreich in der Gemeinde Chooz an der Maas. Es verfügt über drei Druckwasserreaktoren, ein stillgelegter von Westinghouse und zwei in Betrieb befindliche vom französischen Typ N4. Der Kraftwerksbetreiber ist die EDF.

[es] Central nuclear de Chooz

La central nuclear de Chooz B se ubica en la localidad francesa de Chooz, en la región de las Ardenas, un territorio francés que se adentra bastante en Bélgica. Se sitúa a orillas del río Mosa, entre Charleville-Mézières (55 km río arriba) y Dinant (25 km río abajo).
- [fr] Centrale nucléaire de Chooz

[ru] АЭС Шо

АЭС Шо (фр. Centrale nucléaire de Chooz) — атомная электростанция, расположенная на территории коммуны Шо в департаменте Арденны, на берегу Мааса между Шарлевиль-Мезьером (в 55 км выше по течению) и Динаном (в 25 км ниже по течению). АЭС имеет 2 энергоблока, оснащённых водо-водяными реакторами N4 электрической мощностью 1 560 МВт.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2025
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии